En France, une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (en abrégé ZNIEFF) est un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable. Elle complète les zonages réglementaires (aires protégées) pour guider les décisions d'aménagement du territoire (documents d'urbanisme, créations d'espaces protégés, schémas départementaux de carrière…) et éviter l'artificialisation des zones à fort enjeu écologique.
Lancé en 1982, l'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif d'identifier et de caractériser, sur l'ensemble du territoire national, des secteurs de plus grand intérêt écologique, abritant un patrimoine naturel remarquable. Ce un socle de connaissance sert d'outil d'aide à la décision (protection de l'espace, aménagement du territoire).
Ces modalités sont codifiées, depuis la loi no 2016-1087 du 8 août 2016, à l'article L411-1 A du Code de l'environnement.
On distingue deux types de ZNIEFF :
les ZNIEFF de type I : espaces homogènes écologiquement, définis par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou d'habitats rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional. Ce sont les zones les plus remarquables du territoire ;
les ZNIEFF de type II : espaces qui intègrent des ensembles naturels fonctionnels et paysagers, possédant une cohésion élevée et plus riches que les milieux alentour.
L'inventaire des ZNIEFF concerne l'ensemble du territoire français : métropole et territoires d'Outre-Mer, milieux continental et marin.
L'inventaire des ZNIEFF est un programme d'inventaire naturaliste et scientifique lancé en 1982 par Huguette Bouchardeau et confirmé par la loi du 12 juillet 1983 dite loi Bouchardeau1. Une ZNIEFF, de même qu'une Zone spéciale de conservation des oiseaux ou une zone de protection spéciale pour faune et pour la flore, ou encore une réserve biologique sont constituées par inventaire et sont reconnues comme faisant partie du patrimoine naturel. Le programme d'inventaire recense les espaces naturels terrestres remarquables dans les treize régions métropolitaines ainsi que les départements et régions d'outre-mer2. La désignation d'une ZNIEFF repose sur la présence d'au moins une population d'une espèce déterminante permettant de définir et de délimiter l'espace concerné.
Cet inventaire est devenu aujourd'hui un des éléments majeurs de la politique de conservation de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d'aménagement du territoire (document d'urbanisme, création d'espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière...).
C'est une des bases de hiérarchisation des enjeux du patrimoine naturel, de la stratégie nationale pour la biodiversité, de la stratégie régionale pour la biodiversité (SRB), de la stratégie nationale de création d'aires protégées (SCAP devenue SNAP).
Cet inventaire ZNIEFF n'a aucune portée juridique en tant que tel. Il porte cependant à connaissance la présence d'espèces protégées présentes dans la grande majorité des ZNIEFF : ceci implique des contraintes à prendre en compte dans l'aménagement des territoires et, indirectement, une forme de protection. Dans sa conception, l'inventaire ZNIEFF est donc un outil de connaissance et non une procédure de protection des espaces naturels. Il n'a pas de portée normative, même si ces données doivent être prises en compte notamment dans les documents d'urbanisme ainsi que dans les études d'impact.
Source : Wikipédia
Le réseau Natura 2000 rassemble des aires protégées créées par les États membres de l'Union européenne sur la base d'une liste d'habitats et d'espèces menacés, définies par les deux directives européennes Oiseaux et Habitats, Faune, Flore.
La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable, et sachant que la conservation d'aires protégées et de la biodiversité présente également un intérêt économique à long terme1.
La volonté de mettre en place un réseau européen de sites naturels répondait à un constat : conserver la biodiversité n'est possible qu'en prenant en compte les besoins des populations animales et végétales, qui ne connaissent en effet pas les frontières administratives entre États. Ces derniers sont chargés de mettre en place le réseau Natura 2000 subsidiairement aux échelles locales. La cartographie du réseau est consultable en ligne2.
Le réseau de sites terrestres a été complété en 2008, puis en 2010, par un ensemble de sites maritimes, grâce à la démarche de l'Europe « Natura 2000 en mer ». Mi-2010, sur les 2 500 sites en cours de désignation « Natura 2000 », seulement cinquante étaient marins3. Début 2011, le réseau était finalement étendu de près de 27 000 km2 (principalement grâce à la République tchèque, au Danemark, à la France, l'Espagne et la Pologne), enrichi de zones marines (plus de 17 500 km2), ce qui lui fait atteindre près de 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne et plus de 130 000 km2 de ses mers et océans4.
En 2019, Natura 2000 constituait le plus grand réseau d'aires protégées (terrestres et marines) au monde : les 27 758 sites qui le composent couvrent une superficie totale de 1 322 630 km2 (2017), soit 18,18 % de la surface terrestre et 9 % des domaines marins des vingt-sept pays de l'Union européenne (juillet 2018)5.
Source : https://www.natura2000.fr/natura-2000/qu-est-ce-que-natura-2000
Les Parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités. Peut être classé “Parc naturel régional” un territoire à dominante rurale dont les paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile. Un Parc naturel régional s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine naturel et culturel. Lien Site PNR
C’est la préservation des richesses naturelles, culturelles et humaines (traditions populaires, savoir-faire techniques) qui est à la base du projet de développement des Parcs naturels régionaux.
Le classement en Parc naturel régional ne se justifie que pour des territoires dont l’intérêt patrimonial est remarquable pour la région et qui comporte suffisamment d’éléments reconnus au niveau national et/ou international.
Il y a aujourd’hui 59 Parcs naturels régionaux en France, qui représentent 17,2% du territoire métropolitain, plus de 4900 communes, plus de 9,5 millions d’hectares et plus de 4,4 millions d’habitants.
Les territoires des Parcs naturels régionaux sont classés par décret et obtiennent la marque « Parc naturel régional ». Elle est attribuée par l’Etat à chacun des Parcs lors de leur classement et correspond à une charte graphique nationale. Elle est composée d’un emblème figuratif et d’une dénomination propre à chaque Parc, mis en forme selon une charte graphique nationale. La marque “ Parc naturel régional ” permet d’identifier le territoire classé et les actions menées par l’organisme de gestion du Parc. Elle permet aussi d’appuyer le développement économique local. En effet, certains produits, prestations et savoir-faire répondant aux critères ont obtenu la marque Valeurs Parc naturel régional.
Le logotype de chaque Parc naturel régional est propriété du ministère en charge de l’Environnement qui en concède la gestion au Parc. Afin de garantir sa protection, le logotype de chaque Parc fait l’objet d’un dépôt à l’Institut National de la Propriété Industrielle. Son usage est strictement réglementé.
Les territoires des 59 Parcs naturels régionaux sont constitués par une mosaïque de paysages et de milieux naturels.
Répartis sur l'ensemble du territoire francais et d'Outre-Mer, les Parcs naturels régionaux comptent les paysages les plus emblématiques de France : des Volcans d'Auvergne, à la Camargue, du Queyras à la Brière, des Bocages, aux terrasses, des paysages de montagne aux paysages de grandes cultures...
Certains Parcs sont situés sur une seule Région et un seul département (comme celui de la Brenne), d'autres Parcs sont situés sur plusieurs régions et plusieurs départements (les Ballons des Vosges, situé à cheval sur 3 régions et 4 départements, le Morvan sur une seule région mais sur 3 départements).
Il y a des grands Parcs (388 957 hectares pour les Volcans d'Auvergne)…et des petits Parcs : 63 321 hectares pour la Haute Vallée de Chevreuse.
Certains sont composés de beaucoup de communes (Lorraine avec 183 communes et 210 805 hectares), et certains Parcs en ont très peu comme la Camargue ou la Guyane (respectivement 3 et 6).
Certains Parcs sont très peuplés (252 000 habitants dans les Ballons des Vosges), d’autres le sont beaucoup moins (Queyras avec 2 500 habitants).
Il y a des Parcs anciens qui existent depuis plus de 50 ans (Armorique, Scarpe Escaut), et des plus récents (Mont-Ventoux ou Baie de Somme Picardie maritime créés en juillet 2020).
Sur les 59 Parcs, on peut trouver :
des espèces emblématiques (l’Ibis rouge, la Loutre d’Europe, le Grand Tétras, le Phoque-veau marin, le Faucon pèlerin, le Mouflon de Corse, la Chouette chevêche, la Grue cendrée, le Loup, le Butor étoilé, la Tortue luth, le Vautour fauve, le Lynx, le Flamant rose… des Orchidées, des papillons remarquables…)
une grande variété d'habitats naturels : des forêts, des landes, des cultures, des habitats herbacés, des habitats marins, des eaux douces et marécages.
des réserves naturelles nationales, domaniales et régionales.
en tout ou partie 21 des 50 sites Ramsar français (reconnus internationalement pour l’intérêt de leurs zones humides - convention de Ramsar)
Les Parcs naturels régionaux sont des territoires reconnus pour la richesse de leur patrimoine naturel et culturel, la diversité et richesse de leur patrimoine bâti, la grande variété de leurs terroirs, la beauté de leurs paysages (qui pour certains sont reconnus internationalement).
On peut trouver de nombreux sites classés, sites inscrits sur les territoires des Parcs. Plusieurs sites français inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco se trouvent sur les territoires de Parcs : les bords de la Loire sur le Parc Loire-Anjou-Touraine.
Les Baronnies Provençales
Entre Vercors, Drôme, Mont Ventoux, préalpes et vallée de la Durance, les Baronnies provençales forment un lieu demeuré longtemps méconnu, car situé à l’écart des grands axes de circulation, longtemps retiré car pourvu d’un relief exagérément tortueux et labyrinthique. Ce massif calcaire d’altitude moyenne, vestige d’un ancien fond marin à la géologie originale et aux formes impressionnantes, s’est trouvé de tout temps aux confins et à la frontière d’influences multiples.
Dans les plaines et sur les premières pentes du massif, le chêne pubescent compose les milieux boisés. Avec l'altitude, les peuplements forestiers évoluent. On peut parcourir les hêtraies-sapinières, typiques de l'étage montagnard, ou encore la pinède de pins à crochets, plus caractéristique de l'étage subalpin.
Cultures, prairies ou alpages de montagnes, les milieux ouverts sont très diversifiés. On y trouve aussi bien des champs de lavande que des prairies de fauches, des ongulés sauvages et des espèces domestiques.
Les milieux rocheux sont omniprésents dans un massif calcaire comme le Vercors. Lapiaz, éboulis, falaises, grottes et réseaux karstiques sont la marque de fabrique des paysages d'ici.
Si l'eau est un élément rare à la surface du Vercors, les milieux humides ont d'autant plus d'importance. On rencontre par exemple des zones humides, des rivières, des mares, des tourbières, de vastes réseaux de rivières souterraines ...4 présentes en France...
Le Parc du Vercors abrite également des espaces préservés comme la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux du Vercors ; des Espaces Naturels Sensibles (ENS) et des sites Natura 2000